Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste (2024)

Généralement, j’évite les films qui parlent d’école car j’y passe une bonne partie de mon temps depuis plus de 30 ans.


J’ai vu « Pas de vagues » et je dois avouer que les scènes qui se déroulent en classe sont assez justes et François Civil est fort crédible dans le rôle du prof investi dans son métier. Cela semble évident puisque l’histoire est inspirée de la vie du réalisateur qui fut enseignant durant quelques années.


L’intérêt de ce film est de montrer l’isolement des enseignant.e.s. Iels sont souvent très vite abandonné.e.s par leur hiérarchie et par leurs collègues dès qu’un problème survient.


En ces temps où le métier d’enseignant ne fait plus rêver et où une pénurie s’installe, le film ne va pas engendrer des vocations.


Seul point noir, mais qui est de taille, c’est le postulat de départ. Encore une fois, il s’agit d’une « menteuse », une jeune fille qui va accuser son professeur à tort. Depuis « Les risques du métier » avec Jacques Brel, elles n’ont cessé d’être mises en évidence.

Et pourtant, les statistiques montrent qu’elles sont très peu nombreuses.


A une époque où on incite à dénoncer les violences sexistes et où la justice semble impuissante face aux accusations des victimes, il n’est pas judicieux de montrer ce cas particulier dont on fait vite une généralité.


V.M.