Anora de Sean Baker (2024)


Le réalisateur franco-britannique Sean Baker a envoyé Anora au Festival de Cannes pour la compétition officielle de l’année 2024. Et c’est lui qui l’a emportée!


Anora nous conte l’histoire d’une strip-teaseuse contente de sortir de la boîte où elle travaille afin de vivre une histoire passionnée avec le fils d’oligarques russes. Lorsque ces derniers ont vent du mariage vite réalisé dans la cité du vice qu’est Las Vegas, ils comptent débarquer et faire «entendre raison» à leur fils à la limite du borderline.


Un film des plus classiques qui joue des codes de l’audacieux alors qu’on cherche encore ce qu’on nous vend. Peut-être un nombre impressionnant de «Fuck» et de «Motherfucker»pour montrer que l’héroïne a du coffre et ne se laisse pas faire de ceux qui veulent briser son rêve de Cendrillon?


Certes, elle tente de toujours rester la tête haute, et c’est appréciable, mais le traitement donne gagnant le camp adverse, et l’épilogue se termine sur une image des plus tristes. L’héroïne comprend que le monde des riches et puissantes personnes s’ennuyant dans leur existence s’est joué d’elle. En voulant s’émanciper grâce au passage d’un prince (en toc) dans sa vie, elle se fracasse et tombe de haut.


A tort, certaines critiques se sont empressées d’écrire qu’Anora était un film féministe!


L.L.