La prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazui (2024)
Patricia Mazui, née en 1960, a été stagiaire sur le film « Une chambre en ville » de Jacques Demy. Elle y rencontre Agnes Varda avant de travailler au montage de « Sans toit ni loi » avec Sandrine Bonnaire. Cette dernière sera l’héroïne de son premier long-métrage « Peaux de vaches » en 1989. Le film sera nommé pour le César du Meilleur Premier Film. Plus tard, elle se tournera vers la télévision pour réaliser des épisodes de séries américaines.
En 2000 sortira « Saint-Cyr » qui recevra le prix Jean-Vigo. Isabelle Huppert y tient déjà le rôle principal.
« La prisonnière de Bordeaux » est un film sur la sororité. Deux femmes, Alma et Mina, se rencontrent à l’entrée du parloir d’une prison où leurs compagnons respectifs purgent une peine.
Alma, campée par une Isabelle Huppert inaltérable, est une femme riche mais très seule dans sa grande maison bordelaise. Hafsia Herzi, découverte dans « La graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche, joue une jeune mère de deux enfants, issue des cités et en manque d’argent.
Ensemble, elles vont combler les manques de chacune malgré leurs différences notoires. Le film reste poli, en demi-teinte et le scénario est assez maigre.
Fort heureusement, le duo d’actrices fonctionne. L’amitié entre la bourgeoise racée et dépressive et la beurette au regard de chien battu est tout à fait crédible et parfois jouissif.
Ces deux femmes prennent leur vie en main et essaient de s’en sortir malgré leurs difficultés personnelles. C’est leur amitié qui le leur permettra, loin des clichés du patriarcat qui s’évertue à montrer les rivalités entre femmes.
V.M.
Copyright © Tous droits réservés