Sidonie au Japon de Elisa Girard (2023)
Le film pourrait se résumer par une quête de sens, de résilience, de joie et éventuellement d’amour.
Élise Girard, réalisatrice et scénariste française avait tourné en 2010 un premier long métrage "Belleville Tokyo" qui était largement autobiographique.
Sidonie (Isabelle Huppert), une écrivaine veuve part en voyage au Japon, pour promouvoir la réédition du roman qui l’a rendue célèbre et qu’elle a écrit pendant sa jeunesse.
Durant son séjour, elle est accompagnée par son éditeur dévoué, Kenzo (Tyoshi Ihara), avec qui elle se lie d’amitié. Hantée par le spectre de son défunt mari, mort accidentellement plusieurs années auparavant, elle perd ses repères, se confronte à son fantôme qu’elle croise un peu partout…
Il est impossible de ne pas penser, en voyant se dérouler ce film dans d’austères chambres d’hôtel japonaises, à "Lost in Translation" (2003) de Sofia Coppola.
Sidonie au Japon est un film lent qui aborde le silence et la solitude. Il laisse entrevoir un panel émotionnel tout en profondeur, entre tristesse, sensualité, délicatesse. Sidonie est égarée dans une culture si différente de la sienne, et pourtant, elle va se reconnecter à ses émotions, et entamer le voyage du deuil, de la page à tourner, du nouveau départ…
C.P.
Copyright © Tous droits réservés