Birthday Girl de Michael Noer (2023)


Michael Noer est un réalisateur danois né en 1978. Il est connu pour le remake de Papillon en 2017. 


Pour célébrer les 18 ans de sa fille Cille, Nanna l’invite avec sa meilleure amie pour une croisière aux Bahamas. La relation mère-fille est tendue et elle espère pouvoir ainsi se rapprocher de cette fille qu’elle voit peu depuis qu’elle a choisi de vivre avec son père. Les 3 filles se mettent sur leur 31 pour aller fêter l’anniversaire de Cille dans une des discothèques du Paquebot. La consommation d’alcool est interdite aux moins de 21 ans. Alors, Nanna échange son bracelet avec celui de sa fille pour qu’elle puisse boire un coup. Cille fait comprendre à sa mère qu’elle doit lui lâcher la grappe pendant cette soirée. Elles se séparent.


Le lendemain matin, Cille est retrouvée en état de choc sur un des ponts du navire. Sa petite culotte est déchirée. Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé. Nanna décide de porter plainte. L’équipage tente de les amadouer en les transférant dans une cabine de catégorie supérieure. A partir de cet instant, Nanna va partir en croisade pour démasquer le coupable. Grâce à sa détermination et sa persévérance, elle va non seulement retrouver le violeur, mais surtout aider sa fille à ne plus être une victime.


Trine Dyrholm (actrice danoise découverte dans Festen) est époustouflante dans ce rôle de mère intrépide et Flora Ofelia Hoffmann Lindahl est très juste dans le rôle de Cille.

C’est en lisant un article dans lequel on comparait le nombre de viols dans les hôtels de Miami et sur les navires de Croisière que Michael Noer a eu l’idée de ce film qui dénonce la culture du viol et attribue le rôle le plus fort à une femme. Les agressions sexuelles représentent 70% des délits à bord des croisières et leur nombre est très probablement sous-estimé puisque la plupart ne sont pas signalées. Pire encore, de nombreuses victimes seraient mineures. Le contexte favorise ces comportements : les vacanciers se sentent en sécurité, l’alcool coule à flots, il n’y a pas de représentant des autorités en pleine mer, …En outre, il arrive régulièrement que les agresseurs soient des membres du personnel. Ils repèrent les femmes seules et utilisent leur pass pour entrer dans leur cabine sans effraction. Les plaintes sont gérées par le personnel de bord du navire qui n’est ni neutre, ni formé, ni habilité.


C’est parce que les victimes deviennent des héroïnes que ce film est classé dans la rubrique Encore et encore.


A.C.