Les lèvres rouges de Harry Kümel (1971)
En pleine morte saison, deux jeunes mariés décident de se rendre à Ostende en train. Dans leur hôtel, arrive la mystérieuse Comtesse
Élisabeth Báthory de Ecséd. Depuis des années, son visage n'a pas bougé. Quel est son secret ?
Parallèlement à cela, la police belge mène son enquête : des sévices et de meurtres de filles et de jeunes femmes se sont déroulés à Bruges, la précédente ville où Balthory s'est arrêtée avec son assistante.
Pour ce film à petit budget, le réalisateur Henry Kümel a choisi Delphine Seyrig, féministe avant l'heure qui n'hésitait pas à taper du poing sur des plateaux télé français. Le film est anticonformiste comme son héroïne qui décide d'être libre et sauvage.
Les lèvres rouges est une expérience sensorielle. Il nous conte les aventures d'une femme moitié vampire, moitié sorcière qui se dépeint comme ceci : «Je ne suis qu’un personnage […]. Vous savez, la belle étrangère un peu lasse, un peu mystérieuse, qui traîne son spleen d’une ville à une autre…».
Hélas, la libération a un prix : la vampire finit embrochée sur un tronc d'arbre qui prend feu. Le mythe de la sorcière dans toute sa splendeur.
L.L.
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