La Réparation de Régis Wargnier (2025)


Régis Wargnier est un réalisateur, producteur et scénariste français né en 1948. En 1992, il a remporté « l’Oscar du meilleur film étranger » avec « Indochine » dans lequel Catherine Deneuve était au firmament de sa gloire et Vincent Perez, à l’apogée de sa beauté.


« La réparation » est bien loin d’Indochine, même si une partie du film se passe en Asie.


Le célèbre chef polonais, Paskal Jankovski (Clovis Cornillac), attend avec impatience l’obtention d’une troisième étoile pour son restaurant.


Sectaire et intransigeant, il mène toute sa brigade avec une poigne de fer et notamment sa fille Clara (Julia de Nunez) à qui il veut léguer son restaurant. Cependant, celle-ci a d’autres projets et voudrait partir avec son amoureux qui est également second dans la brigade (Julien de Saint-Jean). Lors d’une partie de chasse, les deux hommes vont disparaitre sans laisser de traces.


Clara va rester seule pour faire face aux hordes de journalistes et gérer le restaurant. C’est alors qu’elle reçoit une mystérieuse invitation pour Taïwan. Le suspens est à son comble !


Un scénario assez faible et une distribution qui l’est tout autant. Le film est porté par Julia de Nunez, clone parfait de Brigitte Bardot dans sa jeunesse. Elle était crédible dans la série « Bardot » mais devait-elle garder pour autant la moue boudeuse de l’actrice pour camper la jeune cheffe orpheline ? On aurait espéré un visage plus expressif plutôt qu’une belle bouille trop lisse.


Julien de Saint-Jean est fort mignon mais tout aussi atone. Où est la fougue et le charisme qu’on avait découvert dans « Le Comte de Monte Cristo » (2024) ?


Certes, les paysages de Taïwan sont magnifiques. Les plats présentés et les épices énumérées donnent l’eau à la bouche mais l’ensemble reste tiède et sans saveur. Les scènes de cuisine offrent moins de pression qu’une émission de « Top chef ». Régis Wargnier filme soigneusement mais sans fièvre ni aspérités. On regarde et on oublie aussi vite.


Il ne suffit donc pas de reprendre les ingrédients d’une recette à succès pour le connaître à nouveau. Certes, la jeune cheffe va reprendre sa vie et le restaurant en main après son escapade asiatique mais bon, on est juste content.e pour elle.


Un cinéaste âgé qui a perdu sa fougue d’antan et une belle fille en tête d’affiche pour attirer le chaland, ça ne fonctionne plus ! N’est pas Catherine Deneuve qui veut et beauté et talent ne vont pas toujours de pair.


Je suis mitigée pour classer ce film car j’ai envie de dire « Encore et encore » pour un premier rôle campé par une femme mais aussi « Plus jamais ça » si le choix du personnage féminin se porte uniquement sur le physique et que la jeune actrice semble bridée dans un rôle de belle plante inexpressive.


V.M.