Lee Miller  de Ellen Kuras (2023)

Ellen Kuras est née en 1959 dans le New Jersey. Elle est réalisatrice mais surtout une directrice de la photographie.

Elle a réalisé plusieurs documentaires et des épisodes de séries. Elle a collaboré avec des réalisateurs de renom comme Spike Lee et Jim Jarmusch. Elle a également travaillé avec Michel Gondry sur «Eternal Sunshine of the Spotless Mind» en 2004 avec Kate Winstlet
dans le rôle principal.

Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, elle offre à nouveau le rôle-titre à Kate Winstlet qui assurera la production du film.

Lee est un biopic sur une partie de la vie de la photographe Elisabeth Miller (Kate Winstlet). Le film débute juste avant la Seconde Guerre Mondiale.

Durant son enfance, Lee a été violée et a posé dénudée devant l’objectif de son père. Remarquée par un grand patron de presse, elle deviendra l’un des mannequins les plus importants des années 20. Elle a 20 ans et l’impression que son corps et son visage ne lui appartiennent plus. Elle décide alors de reprendre sa vie en main. Initiée très tôt à la photographie, elle va perfectionner son art à Paris où elle fréquentera des artistes comme Dora Mar, Jean Cocteau, Picasso, Paul Eluart, Man Ray... et deviendra l’égérie des surréalistes. Elle dira: «Je préfère prendre une photo plutôt qu’en être une».

Lee Miller deviendra photographe pour Vogue Magazine et sera accréditée par l’US Army pour couvrir la Seconde Guerre Mondiale, non sans peine parce qu’elle est une femme. Elle se rendra sur la ligne de front et dans les camps de concentration pour en montrer les
atrocités. Nous lui devons quelques-uns de clichés les plus marquants du XXème siècle.

Lee Miller est une héroïne oubliée de la seconde guerre mondiale. Comme beaucoup de femmes, elle a été effacée de l’histoire bien qu’elle en ait été une figure marquante. C’est son fils qui retrouvera bon nombre de ses clichés après sa mort et les mettra en lumière.

V.M.