Noce blanche de Jean-Claude Brisseau (1989)


François (Bruno Cremer), professeur de philosophie dans la cinquantaine, s'éprend d'une de ses étudiantes (Vanessa Paradis) âgée de dix-sept ans.

On ne peut éviter le parallèle avec le film « Lolita » de Adrian Lyne sorti en 1992 et tiré du roman du même nom de Vladimir Nabokov.


Dans les 2 cas, la jeune fille passe pour l’allumeuse, la séductrice alors qu’elle est l’objet de convoitise d’un homme d’âge mûr.

Dans le film de Brisseau, cet homme est enseignant et il profite du désarroi d’une de ses élèves de 17 ans qui vit seule et se drogue. C’est un abus de pouvoir et en aucun cas une histoire d’amour comme on pouvait le prétendre.


La différence d’âge, de taille, de corpulence donne plus à penser à de la pédophilie qu’à une romance. Pourtant, le film montre la « descente aux enfers » de ce brave enseignant qui vivait sereinement avec sa jolie femme dans sa belle maison. Le pauvre, il pourrait tout perdre à cause d’une jeune délurée qui l'a séduit.


Parlait-on de consentement à la fin des années 80 quand Bernard Pivot recevait allègrement un Gabriel Matzneff qui se vantait de conquérir de jeunes adolescentes ?

Les langues se délient et les temps changent. Ce qui passait pour de la passion montre à présent une relation sordide.


V.M.