Belle de jour de Luis Buñuel (1967)


55 bougies en 2025 pour le long-métrage Belle de jour avec Catherine Deneuve.


Belle de jour est tiré du roman éponyme de Joseph Kessel paru en 1928. Le titre est le nom d’une fleur qui n’éclot qu'en journée, et fait référence ici au surnom du personnage principal, Séverine Serizy (Catherine Deneuve) qui va se prostituer et n'offrir ses charmes que l’après-midi (de 14 à 17 h) dans une maison de passe clandestine où elle se rend habillée en Yves Saint-Laurent.


Le couturier qui habillait de riches clientes qui, sans doute, s'ennuyaient de la journée, en l'absence de leurs maris. Derrière la caméra de Luis Buñuel, réalisateur s'intéressant souvent au désir avec plus tard Le Charme discret de la bourgeoisie (1972) et Cet obscur objet du désir (1977), Deneuve - ou plutôt Séverine - vit une nouvelle libido. 


L'héroïne veut dissocier son cœur et son corps, et n'est pas forcément là pour ramener de l'argent car les économies de la famille s'amenuisent. 
Mais, hélas, l'époque n'était pas prête à voir une héroïne traverser ce genre d'aventure en étant sûre d'elle. La psychologie du personnage manque cruellement de profondeur, et la transition entre ses occupations fades de femme mariée et ses séances sexuelles en maison close sont trop abruptes. De plus, les personnages masculins sont tordus et purement égoïstes dans la façon de vivre le sadomasochisme avec elle.


Belle de jour se termine en plus par une scène devenue "culte" : Catherine Deneuve fouettée à mort en pleine forêt, non par plaisir mais par punition.



L.L.