The Last Showgirl de Gia Coppola (2024)


Née en 1987, Gia Coppola est la petite-fille de Francis Ford Coppola, la nièce de Sofia et Roman Coppola et la petite cousine de Nicolas Cage et de Jason Schwartzman. Avec un tel pedigree, le cinéma lui a tendu les bras. Après une formation de photographe à l’Université de Bard à New York et la réalisation de quelques spots publicitaires dans le domaine de la mode, elle devient assistante costumière pour un film de sa tante et puis, consultante artistique de son grand-père. En 2013, elle réalise « Palo Alto », son premier film. « The Last Showgirl » est son sixième long-métrage.


« The Last Showgirl », c’est Shelly (Pamela Aderson), une danseuse du « Razzle Dazzle », un cabaret de Las Vegas inspiré du Crazy Horse. Son amie Annette (Jamie Lee Curtis) a déjà remisé ses plumes au vestiaire pour se reconvertir en serveuse sexy dans un casino. Mais Shelly s’accroche à ce métier qui est toute sa vie. Jusqu’au jour où la direction annonce sa décision d’arrêter le show.


Désemparée, Shelly tente de renouer les liens avec sa fille Hannah (Billie Lourd) qu’elle avait confiée à une famille d’accueil afin de se consacrer à sa carrière. En parallèle, elle se prépare à passer un casting pour un club qui recrute des danseuses sexy. La suite du scénario est sans surprise : sa fille va mal réagir avant de revenir à de meilleurs sentiments et le directeur de casting (Jason Schwartzman) sera tout à fait odieux.


Le film manque de substance, adjectif choisi à dessein parce que le parallélisme saute aux yeux. « The Substance » a permis le grand retour de Demi Moore, 62 ans, « The Last Showgirl », celui de Pamela Anderson, 57 ans. Les 2 films traitent du même sujet : l’âgisme à son paroxysme dans l’industrie du divertissement. Cependant, alors que Coralie Fargeat a choisi une approche imprégnée d’un humour grinçant, trash et de plus en plus gore qui marque les esprits, Gia Coppola propose un scénario très mince et convenu et des images beaucoup trop propres qui ne laisseront pas de trace.


Je retiendrai la dernière réponse de Shelly au directeur de casting : « J’ai 57 ans et je suis belle, connard ! »


A.C.