Planète B  d'Aude Léa Rapin (2024)

Aude Léa Rapin est une réalisatrice, scénariste et directrice de la photographie française. Elle a travaillé comme vidéaste en Bosnie-Herzégovine durant les années 2000 et elle réalise son premier court-métrage Nino’s pace en 2010. Le film est né de sa rencontre avec une femme de Srebrenica qui recherche la tombe de son fils. Le film a remporté le Prix du Grand reportage au Festival international des Droits humains à Genève.

En 2018, elle réalise son premier long-métrage Les héros ne meurent jamais. Le film se situe également en Boznie-Herzégovine et c’est Adèle Haenel qui tient le rôle principal.

Planète B est un film d’anticipation dont l’action se situe en France en 2039. Un groupe d’éco-terroristes mené par Julia Bombarth (Adèle Exarchopoulos) veut sauver la planète. Lors d’une altercation particulièrement sanglante, cette dernière tue un « soldat » et reçoit une balle dans l’œil. Son condisciple perd une jambe,… et puis, tout le groupe d’activistes disparaît.

Julia et ses ami.e.s se réveillent dans un hôtel paradisiaque sur une île déserte. Iels sont indemnes, plus aucune blessure.

Cet eden est en réalité une prison virtuelle. Iels sont les avatars des personnages réels plongés dans un coma artificiel.

L’île est un lieu de tortures mentales destiné à faire avouer aux prisonnier.e.s les noms de leurs complices toujours en activité. C’est une femme qui va essayer de les sortir de ce cauchemar. Nour, une journaliste irakienne (Souleila Yacoub) qui veut passer au Canada, va trouver le moyen de les rejoindre dans leur réalité fictive.

Le propos du film, bien que très original et créatif, n’est pas l’essentiel. Ce qui importe c’est que tous les rôles principaux sont incarnés par des femmes. Ce sont elles les héroïnes qui vont changer le monde. Enfin un film où les filles mènent la barque. Exit les « Blade Runner » et autres films de science-fiction où le héros est toujours un mâle viril. Seule Ellen Ripley (Sigourney Weaver) avait montré la voie en 1979 en chassant l’Alien.

Je dis « encore et encore » pour des films où les femmes sont les actrices principales et les actrices de leur vie et pas que dans la science-fiction…

V.M.