Le théorème de Marguerite de Anna Novion (2023)


Avec ce troisième long métrage, Anne Norion dirige Ella Rumpf, jeune comédienne ayant reçu pour le rôle de Marguerite le César de la Meilleure révélation féminine de l'année.

 

Marguerite a deux passions : marcher et réfléchir aux mathématiques.

 

Seule étudiante féminine à l'ENS, elle doit défendre sa thèse mais la présentation se passe mal. Lorsque Lucas, étudiant également suivi par le même directeur de thèse qu'elle, lui fait remarquer qu'elle s'est trompée, c'est l'échec et l'humiliation.

Son directeur de thèse (incarné par Jean-Pierre Darroussin) ne la soutient plus. Pire, il poursuivra ses recherches avec Lucas.

 

Marguerite quitte l'école et doit rembourser les 44.000 euros avancés par celle-ci. Elle se met en quête d'un logement et d'un travail.

A l'occasion d'une formation, elle rencontre Noa, danseuse dans un bar. Vive, délurée, et totalement extravertie, Noa lui fait connaître un univers totalement étranger. En colocation avec sa jeune amie, Marguerite, « l'asociale » découvre la fête, l'alcool, le sexe et... excelle très vite dans le jeu du Mah-jong, sorte de poker asiatique.

 

Grâce à ses recherches universitaires, Marguerite apprend vite, très vite. Son esprit logique fait merveille. Au détour d'une partie, les mathématiques la titillent à nouveau.

Au même moment, Lucas la recontacte.

 

Grâce à sa farouche détermination, notre héroïne prouve que l'on peut s'accaparer cette matière ardue et exigeante bien trop souvent assimilée aux hommes. Le théorème de Marguerite rend quasiment poétique les calculs à l'écran.
Sans être un grand film, tourné plutôt vers la construction typique d'une comédie romantique, il a au moins le mérite de nous montrer des jeunes filles engagées dans des filières scientifiques où les stéréotypes de genre sont légion.


M.D.