La nouvelle femme de Léa Todorov (2023)
Avec son film « La nouvelle femme », Léa Todorov signe ici un portrait qui nous fait passer par diverses émotions.
En effet, ce film franco-italien, nous fait voyager entre le Paris du début du XXe et la cità eterna : Rome.
Nous sommes accompagnés de deux femmes : Lili, cocote parisienne au sommet de sa gloire et la célèbre médecin, Maria Montessori. Pour jouer respectivement leur rôle, La réalisatrice a choisi Jasmine Trinca, incroyablement juste et douce dans cette performance et Leila Bekthi, distante et froide au début, touchante et émouvante vers la fin.
Ne vous attendez cependant pas à un biopic sur Montessori, vous serez déçu·es. Prenez plutôt ce film comme l’histoire de deux femmes que tout semble opposer mais qui au fil de l’histoire, semblent avoir plus de points communs qu’elles ne le pensaient. L’une qui ne peut pas assumer au grand jour son enfant atteint d’un handicap et qui le confie à une nourrice dans la campagne, l’autre qui a honte de sa fille souffrant d’un
handicap mental et qu’elle n’a jamais pu aimer.
On s’attache, durant 1h40 à ces personnages aux sentiments enfouis. Lili, qu’on déteste au début, nous touche et nous fait verser une larme à la fin. Et Maria Montessori nous emmène avec elle dans son combat pour mettre en avant son travail. On n’a envie, avec elle, de prendre les « armes » et de défendre ses idées, jusqu’au bout face à ces hommes, encore trop apeurés par le pouvoir de cette femme aux convictions fortes !
N.R.
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