Strange darling de JT Mollner (2024)
J.T. Mollner est un réalisateur, producteur, scénariste et ancien acteur américain. En 2016, il avait réalisé Outlaws and Angels dans lequel un gang se réfugie dans une petite ville au fin fond de l’Ouest américain, après un braquage très violent et sanglant.
Du sang, on en verra beaucoup dans Strange Darling.
Ce film va nous emmener sur des fausses pistes durant plus d’une heure trente. Divisé en 6 chapitres, Mollner va nous les distiller dans le désordre pour aboutir finalement à tout autre chose que ce que nous avions imaginé.
C’est une histoire de « serial killer » mais qui est qui ?
Nous commençons par le chapitre 3. Une jeune femme blessée (Willa Fitzgerald) est poursuivie par un homme qui veut sa peau. Armé d’un fusil, il provoque un accident et la pauvre s’échappe tant bien que mal de la voiture pour fuir à travers bois et demander asile dans la première maison isolée qu’elle trouve.
Nous la retrouvons ensuite dans le chapitre 5, cachée dans un endroit clos, les habitants de la maison baignent dans une mare de sang et le « tueur » la cherche partout, toujours armé de son fusil et l’air plus menaçant que jamais.
Ce petit film indépendant est un thriller, un peu un film d’horreur, aux relents de Kill Bill de Tarentino. Il s’inspire d’une série de meurtres commis dans l’Oregon.
Films et séries de tous genres nous ont habitué.e.s aux « tortures » commises par des tueurs, plus ingénieux les uns que les autres, sur de pauvres créatures féminines sans défenses.
Il est temps de bouleverser les clichés ! Et si, pour une fois, les choses se déroulaient autrement. Et si pour une fois, la femme de l’histoire n’était pas une victime qui va subir son sort en hurlant.
Dans Strange Darling, on ne peut pas vraiment parler d’un rôle féminin inspirant mais c’est l’héroïne qui mène la barque. Et ça, c’est un fameux pas en avant.
Je dis donc « Encore et encore » pour que les femmes tiennent les rôles principaux, quels que soient les personnages incarnés. Dans un film d’horreur, on se doute bien qu’elles ne vont pas faire de la broderie ni des cup-cakes.
V.M.
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